mercredi 11 mai 2011

Histoire d'une enfance abusée


Je n'aime pas l'enrobage romantique, moral et poétique dans lequel l'exposé des faits est effectué. La musique apporte une dramatisation qui ridiculise un peu l'histoire de cas mais le visionnement vidéo vaut tout de même le coup puisqu'il exprime en détail, la violence faite à ce jeune bambin. Ce vidéo représente un excellent exemple de l'abus physique subi par un jeune garçon. Plusieurs garçons issus de familles défavorisées, sont maltraités durant l'enfance. Des enfants sont molestés aussi au Québec et les voisins, les amis, la famille élargie, réagissent parfois trop tard. Quand ils survivent, ces enfants deviennent des adultes qui souffrent physiquement et moralement toute leurs vies et qui ne reçoivent jamais l'attention et les soins de soutien que leur état demanderait parce qu'on banalise l'enfance à travers l'adulte. On juge l'adulte maladroit, instable, et on l'assimile à un problème psychiatrique avec une histoire de cas. Il est cependant important de poser des questions fondamentales sur la condition masculine au Québec et sur le sort réservé à plusieurs garçons. Après cela on s'étonne des problèmes d'apprentissage, des problèmes psychiatriques, des problèmes de développement que présentent plusieurs de nos garçons. La condition masculine au Québec doit sérieusement faire l'objet d'un questionnement national et de prise en charge avec des actions collectives. Il y a véritablement urgence d'agir collectivement. Je ne comprends pas pourquoi on ne présente pas un colloque national sur les dysfonctions de la condition masculine de l'enfance au troisième âge au Québec. Moi je vous pose la question :

- Que faisons nous de nos garçons?
- Que faisons nous de nos adolescents?
- Que faisons nous de nos jeunes hommes?
- Que faisons nous de nos hommes adultes?
- Que faisons nous de nos hommes âgés?

Au lieu de se répéter que les hommes se plaignent pour rien et de présenter le prototype du pauvre type sans ambitions, «de la grippe d'homme», de l'homme-enfant qui demeure un gamin toute sa vie, infantilisé par sa mère, sa conjointe et ses enfants, il faudrait d'abord créer des conditions infantiles, qui ne constituent pas un défi d'identification, de survie physique et psychologique, de déficit de valorisation. Le concept du : «envouèye, t'est tough, t'est un gars : arrête de te plaindre» devra laisser sa place au questionnement...et à une prise en charge du destin de plusieurs garçons pour en faire des hommes équilibrés et épanouis. La fabrique des mâles est trop souvent le théâtre du transfert des blessures de la génération précédente.

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