mardi 10 mai 2011

Sagazan - La Demeure du Chaos


En utilisant le surmodelage du crâne et de la face pour provoquer une série de défigurations, Olivier de Sagazan actionne la mécanique de la conspiration des possibles pour décrire la dérive du rôle masculin en arborant la stature d'un protagoniste socialement acceptable dans son costume d'homme d'affaires qui par la force de ses actions répétées sur lui-même et son environnement immédiat devient un monstre. Il rejoint ainsi par l'art, le sommet de la description narrative des dérives de l'humain distingué et bien éduqué qui disjoncte progressivement et se transforme en marginal sous nos yeux. On comprends à travers lui, le cheminement chaotique des fraudeurs, des politiciens des faveurs partisanes, des tueurs en série ou tout simplement de la dépression et de la maladie mentale chez cet homme initialement acceptable dans son complet habit et cravate. La Demeure du chaos, c'est l'extension de ce que Kafka a tenté de décrire dans la métamorphose. C'est la radiographie de l'âme des hommes de la démesure. Il nous montre par transparence, ce que l'humain obsessif et névrosé peut devenir lorsque laissé à la dérive de la solitude ou de l'isolement. A travers lui : déambulent tous les politiciens manipulateurs du monde, tous les violents de l'humanité, tous les psychotiques en crise laissés seuls avec eux-mêmes. La performance d'Olivier de Sagazan est l'équivalent d'une thèse de doctorat sur la dérive de la condition de l'homme actuel.On voit ainsi ce que nous cache le monde des apparences et on comprend comment un cardiologue chirurgien en arrive à perforer ses deux enfants comme Saturne dévore ses fils. Nous sommes dans l'antichambre de la psychanalyse.

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Joan of Arc (Leonard Cohen)

Now the flames they followed Joan Of Arc
As she came riding through the dark;
No moon to keep her armour bright,
No man to get her through this very smoky night.
She said, Im tired of the war,
I want the kind of work I had before,
A wedding dress or something white
To wear upon my swollen appetite.

Well, Im glad to hear you talk this way,
You know Ive watched you riding every day
And something in me yearns to win
Such a cold and lonesome heroine.
And who are you? she sternly spoke
To the one beneath the smoke.
Why, Im fire, he replied,
And I love your solitude, I love your pride.

Then fire, make your body cold,
Im going to give you mine to hold,
Saying this she climbed inside
To be his one, to be his only bride.
And deep into his fiery heart
He took the dust of Joan Of Arc,
And high above the wedding guests
He hung the ashes of her wedding dress.

It was deep into his fiery heart
He took the dust of Joan Of Arc,
And then she clearly understood
If he was fire, oh then she must be wood.
I saw her wince, I saw her cry,
I saw the glory in her eye.
Myself I long for love and light,
But must it come so cruel, and oh so bright?

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